COUPLES EN DIFFICULTES : UN REGARD CHRETIEN

J’ai lu votre message du 01 juillet lié à la vie d’un couple tel que le repris dans l’objet ci-dessus.  Beaucoup de questions sont posées et trouvent parfois des réponses ramassées globalement.

Il devra être compris que mes avis  tiennent principalement compte de ma conception Chrétienne Catholique, liés au Christ et son Evangile et sondent aussi la voix intérieure et la conscience de tout être humain et africain par excellence.

Est-il possible d’aimer « sans regrets camouflés » un conjoint stérile ou impuissant »

 

En général, on ne peut envisager la stérilité d’un conjoint avant que le couple se forme et ne soit uni ou béni. Me basant sur la recommandation de Dieu qui les bénit et dit : soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre ».

Aussi la conception africaine lie-t-elle le fondement d’un couple à la naissance des enfants dans celui-ci. Pour les africains, les enfants constituent pour un couple: la richesse, le don de Dieu et les semences appelées à perpétuer ce couple et sa famille. Ce sont les gardes fous contre les ennemis éventuels et jouent un grand rôle pertinent dans la société.

 En cas de stérilité d’un conjoint, l’amour connaît de coups sérieux, et les regrets d’abord intérieurs deviennent par la suite à ciel ouvert. Et parmi les problèmes souvent constatés c’est notamment: le manque de considération de ce couple dans la société; il est discriminé, il se fait souvent des remords, subit parfois des insultes, se voit doublement perdu et vit dans une situation où se mélangent indistinctement: pressions de la famille, souci, étonnement, tristesse, blessure interne, inquiétude. Il est à la fois surpris et embarrassé, désemparé, gêné, il subit un interrogatoire serré de la famille et fait l’objet des examens psychologiques et médicaux. Le couple traverse le désert et vit un calvaire interne et se dit tout bas ce qu’il n’ose dire tout haut.

 Un proverbe Luba Kasaï (RDC) culmine en disant : « lorsque les autres mettent au monde les enfants, fais-le aussi, et ne te contente / n’espère pas ceux de ton frère. « Balela walela pebe, kunangidi kwa mwanenu ».

Les regrets bien que camouflés au départ, finissent toujours par se manifester chez le commun des mortels et dans beaucoup de cas lorsque l’un des conjoints est stérile ou l’impuissance sexuelle s’est révélée après la bénédiction ou l’union du couple.

 Cependant pour un chrétien, l’homme (Homme ou Femme) se découvre quand il se mesure à l’obstacle et aussi quelque soit le poids des épreuves du temps présent et notre Christ l’a vécu. Nous ne devons pas être « abattus comme les autres qui n’ont pas d’espérance » 1 Th. 4: 13.

 Aussi Genèse 2: 18 rappelle-t-elle que Yahvé Dieu dit « il n’est pas bon que l’homme soit seul, je veux lui faire une aide semblable c’est-à-dire Dieu qui ne connaît pas la solitude, crée les deux sexes, non pas comme moyen obligé de transmettre la vie, mais pour que le couple s’unisse dans l’amour, le don de soi. Et 1 Cor. 7: 29 – 31 de compléter: « De toutes façons, ceux qui ont pris femme doivent vivre comme   s’ils n’en avaient pas, ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui sont  heureux comme s’ils ne l’étaient pas, ceux qui achètent comme s’ils ne possédaient pas, et ceux qui jouissent de la vie présente comme s’ils ne jouissaient pas. Car les situations de ce monde sont entrain de passer ».

La loi fondamentale qui fait de mariage (béni) un engagement jusqu’à la mort, est une Loi de Dieu.

Selon la Bible, Sagesse nous enrichit dans ces termes: « Les sans Dieu disent qu’il n’y a pas d’autre vie » et console (les stériles, les impuissants et autres éprouvés) dans ces autres termes: « Avant toute chose, sachez qu’il y a une autre vie et 3: 4-5 souligne que: « Même si les hommes y ont vu, un châtiment (d’être stériles ou impuissants), après une courte  épreuve, ils recevront de grands bienfaits. Dieu les a éprouvés comme l’or creuset, il les a agréés comme offrande: « Heureuse la femme sans enfants si elle est restée pure, si elle n’a pas connu d’union  coupable, lorsque les âmes seront jugées, on lui verra des fruits.

 Allant dans le même sens, Sagesse 4: 1 ajoute: « Mieux vaut n’avoir pas d’enfants mais avoir  bien agi; on sera alors considéré de Dieu et des hommes et on laissera  un souvenir impérissable. »

 Il doit être bien compris qu’en dépit des souffrances et de toutes autres blessures intérieures qu’éprouve un couple dont l’un des conjoint est frappé soit de la stérilité ou de l’impuissance, seul l’Evangile du Christ est la référence de leur vie et de tout agir individuel et collectif du chrétien.

Le chrétien devra en toute sincérité, contrecarrer toutes influences sociales négatives et les antivaleurs, facteurs de l’immoralité. Il doit se distinguer des non chrétiens par sa foi, vivre sa foi au quotidien et poser des actes conformes à sa foi. Il est du Christ, car il doit vivre selon les exigences de Jésus Christ, car il est à la fois source et sommet de la vie. Toute vie vient de lui, n’a de sens qu’en lui et n’aboutit qu’en lui. Le Chrétien doit faire sien ce verset biblique : « Si le seigneur ne bâtit la maison, c’est en vain peinent les maçons » (Ps. 12: 1).

PHOTOS JKK

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 Dans le cas où l’autre ne tient pas ses promesses et même s’il n’y a pas de perspectives d’enfants, le couple chrétien devra vivre différemment de celui des impies c’est-à-dire de l’espérance et de foi en Christ et aussi, la grâce de Dieu lui est-il nécessaire pour surmonter toutes les épreuves de la vie.

 S’agissant des réactions si l’autre ne tient pas sincèrement ses promesses: il faudrait en tout cas, éviter la brutalité ou la pratique de l’œil pour œil, dent pour dent. La meilleure des réactions est celle qui  demande à recourir aux prières afin que le Saint Esprit  touche le cœur de l’autre, rechercher ces conseils auprès des parrains et marraines, des conseillers spirituels, le prêtre ou le pasteur qui avait béni le mariage, à la famille chrétienne…

 En définitive, c’est par le dialogue franc au sein du couple et par les prières que l’on peut dissuader l’autre et l’amener à tenir ses promesses.

Personne ne peut envisager sincèrement une vie de couple sans enfants. Chaque couple s’attend à avoir des enfants alors que la venue des enfants au monde lui échappe et dépend malgré lui, à la volonté de Dieu comme souligné ci -avant.

 En ce qui concerne « le bonheur du couple sans enfants« , il a été montré plus haut la situation que traverse ce couple dans son parcours terrestre en tant qu’humain vivant  dans la société. La vie présente est dépourvue du bonheur pour ce couple même si apparemment il donne le sentiment de bien vivre.

 Transgression de la promesse de fidélité à son conjoint en situation d’infécondité sans issue.

 L’infidélité à son conjoint c’est l’adultère et celui qui transgresse sa promesse de fidélité quelles qu’en soient les raisons, commet l’adultère.

 En tant que chrétien, on doit se conformer à ce qu’exige ce nom: Le Siracide 18: 24-30 dit: « Mieux vaut avoir l’esprit limité et craindre le Seigneur qu’être habile à transgresser la loi: Ne te laisse pas entraîner par tes convoitises, freine tes appétits. Aussi, se marie-t-on pour le bonheur et pour le pire. Que l’homme ne sépare ce que Dieu a uni (Mat. 19: 6).

 Abraham, avait pour femme Sara, et lorsque celle-ci avait autorisé Abraham de prendre Agar sa servante pour femme, la suite a été que Abraham avait transgressé la loi et Dieu avait permis à Abraham de chasser Agar avec son fils Ismaël. Les écritures nous rassurent avec le cas connu de Zacharie avec Elisabeth.

 Ceux qui sondent bien les écritures saintes respectent ce principe. Dieu est fidèle à ses promesses, et recommande aux couples de s’aimer toute la vie et en toutes circonstances tout en respectant leurs engagements conformément à la loi. Ne jamais aller en dehors de la loi.

 Romain: 7: 2 dit: « Quand le mari vit, la femme qui enfreint à la, loi, commet pour elle, un adultère de se donner à un autre homme (cela l’est aussi pour l’homme, pensons-nous).

 Ainsi le conjoint qui connaît une union illégitime transgresse la loi, devient infidèle et commet par là même, l’adultère, la seule raison connue pour l’extinction de l’union.

 Concernant l’égoïsme et de l’infidélité de l’un des conjoints, il y a lieu de le conjurer ou  de le corriger avant la bénédiction du mariage lorsque celui-là est constaté durant les fiançailles. Lorsque le couple est déjà béni et uni en mariage, la solution proviendra du dialogue franc entre les conjoints eux-mêmes ainsi que par les prières pour sauver l’union et aller dans les sens de l’amour partagé, de l’harmonie et des engagements selon les exigences de Jésus Christ.  

La fidélité complète est possible, elle peut être vécue et est vécue complètement par ceux qui n’affichent pas la duplicité, qui vivent leur foi au quotidien.

 A partir du moment où l’on a accepté le Christ comme Seigneur et Sauveur, il y a une exigence de sincérité, de vérité et de sérieux qui s’impose au chrétien. C’est dans ce cadre qu’il est au possible de n’aimer au sens conjugal du mot qu’une seule personne toute sa vie.

 L’intolérance de l’infidélité

 Les raisons ci-après résument et justifient le pourquoi on a du mal à tolérer l’infidélité.  Celle-ci est la source de beaucoup de maux dont:

 – l’instabilité dans le mariage;

– les maladies sexuellement transmissibles (SIDA);

– le manque d’épargne (cas de l’homme);

– la naissance des enfants bâtards dans le foyer.

 Ce que l’on recherche dans les relations extraconjugales

 En général, l’homme n’est pas de sa nature, content qu’on lui trace des limites, et par curiosité il est poussé à découvrir les espaces inconnus et tout ce qui lui est caché.

 A cela, il faut noter que  certaines traditions et coutumes amènent les hommes et les femmes à se contenir, à se passer de ces relations illégitimes alors que les autres les véhiculent et les favorisent.

 Dans la culture LUBA Kasaï (RDC) par exemple: la femme a une valeur tirée de l’Evangile. Il est dit d’elle : « La femme est comparable à la peau du Tarsier, on ne s’y met pas à deux » : « Mukaji nkaseba ka kabundi ». Dans ce milieu, on ne « chasse » ni le mari, ni la femme ni la fille d’autrui.  ’Ailleurs la considération est toute autre et libéralise même ce comportement sans savoir essentiellement ce que l’on recherche.  Là : « La femme est considérée comme un éléphant, personne ne peut seul manger et terminer sa viande ». C’est la pratique culturelle qui dicte ce genre de comportement plutôt que des raisons socio-économiques.  

En plus, une femme ou un homme qui a connu plusieurs partenaires sexuels avant le mariage, est mal à l’aise de se contenter d’un seul partenaire. Dans son fort intérieur, il s’imagine qu’il lui manque quelque chose.

La chasse aux illusions, la vengeance de l’autre, des envies mal maîtrisées, la pauvreté, sont là  ce  que beaucoup de fanatiques recherchent.

Aussi, ceux qui s adonnent à ce comportement, estiment-ils trouver mieux ailleurs qu’ils  ne pensent pas posséder chez eux.

Tels sont mes avis et contribution à ce sujet tout en espérant que  vous me ferez aussi, les avis des autres.

 Bien à vous, Robert MBUYI MUKADI.

PS Mes réactions à l’affaire Robert SONGI SONGI, très prochainement.

Notes du webmaster

Monsieur Robert  MBUYI  MUKADI n’est ni religieux ni théologien.  Il est chrétien engagé et formé.  Il est par ailleurs consultant international en gestion des projets, avec une spécialisation dans les projets agricoles et dans l’entreprenariat.  Il réside et travaille à Kinshasa, en République démocratique du CONGO.